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Patrimoine

Patrimoine d'Uchaux

Le château du Castellas


Perchées sur un promontoire du massif d’Uchaux, les ruines du château du Castellas constituent l’une des pièces majeures du patrimoine de la commune
. Dans l’écrin de verdure de la forêt méditerranéenne, la silhouette massive du château domine la plaine environnante et l’ancien tracé de la Via Agrippa.

Si rien ne permet d’affirmer que le site était occupé dès l’époque romaine, on peut penser que le château, tel que nous le voyons aujourd’hui, a succédé à un castrum médiéval avec son village et sa chapelle. La chapelle Saint-Michel, petit bijou de l’art roman rural, est située un peu en contrebas.
Les vestiges les plus anciens du bâtiment actuel présentent les caractéristiques architecturales de l’art roman du XIIIème siècle : voûtes en berceau brisé, parements en moellons de moyen appareil, chaîne d’angle et encadrement en pierres de taille, archères, cheminées,…

Tous les corps du bâtiment sont adossés au mur d’enceinte et entourent une cour centrale. La courtine de forme pentagonale est percée d’archères cruciformes. Les bâtiments les plus remarquables sont le donjon et une grande salle de 32 mètres de long couverte d’une voûte en berceau brisé. D’autres vestiges dans l’angle sud-est du mur d’enceinte témoignent d’une extension dont le château aurait bénéficié au XIVème siècle.

Tout au long de l’histoire le château a souvent changé de propriétaires jusqu’à 1984 où il fut cédé à la commune.

Le Castellas a été classé aux monuments historiques le 10 février 1994.

L’église Saint-Michel

 

Uchaux était bâti à l’origine autour du Castellas et avait donc son église près de celui-ci, hameau des Farjons. En 1837, le vicaire général la désaffecte en raison de son délabrement. Le maire propose alors que la chapelle du Rosaire, construite après 1813 et située au hameau de la Galle où se trouve aussi la Mairie, devienne paroisse.

Quinze ans de brouille entre les deux hameaux s’ensuivirent, la 1ère messe n’étant célébrée qu’en 1840 dans la nouvelle église agrandie et embellie.
Elle reste malgré tout modeste, en pierre de pays liées à la chaux, surmontée d’un clocher carré à campanile. Sa restauration en 2007 (intérieure et extérieure) lui a rendu son éclat.

La chapelle Saint-Roch et Saint-Antoine

 

En 1720, la famille Farjon fit construire, sur des terrains lui appartenant, cette chapelle dédiée à Saint Roch, pélerin toujours invoqué en période de peste. Des membres de cette famille semblent être venus s’installer à Uchaux pour fuir l’épidémie de peste qui ravageait la région et la construction de la chapelle peut-être considérée comme un ex voto en reconnaissance au saint pour avoir échappé à l’épidémie.

Cette chapelle de nos jours encore propriété privée de la famille Farjon servit de sépulture à plusieurs de ses membres.

La paroisse Saint-Roch

 

Les habitants des Farjons ne voulurent pas accéder à la nouvelle paroisse Saint Michel établie en 1840 à la Galle après la désaffectation de la chapelle du Castellas. Ils invoquèrent l’éloignement mais, peut-être, aussi était-ce à cause d’une certaine inimitié avec les habitants de ce hameau.

Les monuments aux morts

 

La particularité du village est de posséder deux cimetières, deux monuments aux morts.
Les deux hameaux les  plus importants, la Galle et les Farjons, distants de 3,5kms, se sont, depuis la création des communes jusqu’au milieu du 19ème siècle disputé le privilège d’être considéré comme le chef- lieu de la commune.  A partir des années 1850, c’est La Galle qui a vu s’y fixer définitivement  l’hôtel de ville et c’est  dans ce hameau que  se sont reconstruits d’abord la paroisse du village puis le cimetière. Mais les habitants des Farjons ont répliqué en édifiant par souscription leur propre église puis leur cimetière dans leur hameau.

Délibérations Conseil municipal en 1920

Aussi, lorsqu’il s’est agit en 1920 d’édifier le monument aux morts, quelques tensions ont ressurgi entre les habitants des deux hameaux.
Dans quel cimetière allait-il être établi ? Dans un souci d’apaisement,  le conseil municipal décida d’en construire  deux absolument identiques, l’un dans chaque cimetière,  et comportant les noms de tous les morts au combat  de la commune.
En revanche, sur les plaques commémoratives installées dans les deux églises du hameau ne figurent sur chacune que les morts au combat baptisés dans cette église.
A l’époque contemporaine les maires continuent à organiser pour chaque commémoration deux cérémonies rigoureusement identiques, l’une devant le monument aux morts de la Galle, l’autre devant celui des Farjons.

Les oratoires

 

Uchaux compte cinq oratoires, dédiés à plusieurs saints et dispersés sur l’étendue de son territoire aux carrefours des nombreuses routes. Trois sont placés sur la voie romaine, qui allait d’Orange au gué du Lez, vers Barri, et les deux autres se trouvent sur la route de Mornas.

  • Le premier est l’oratoire de Saint-Joseph, situé au croisement de la route qui va de Piolenc à Sérignan. Il fut élevé en 1878 en l’honneur de Saint-Joseph par la municipalité d’Uchaux, dont le maire était alors Auguste Nicolas.
  • Le second oratoire est l’oratoire de Saint-Gens situé au début de la montée vers le hameau de la Galle. Il a été élevé à la même époque que le premier en l’honneur de Saint Gens.

En continuant sur la même route, deux cent mètres après le hameau de la Galle, à l’intersection de la route de Mornas, un nouvel oratoire surgit dans l’angle d’une propriété qui appartient à la famille de l’ancien maire Mr Auguste Nicolas.

Les deux autres oratoires se trouvent sur la route de Mornas. Celui du Sacré-Coeur est à environ huit cents mètres à gauche, en face de la ferme appelée le “Molinas” et sur les bords du ruisseau de l’étang de Massillan. Il fut élevé en l’honneur du Sacré-Coeur à l’occasion du jubilé de 1875.

En continuant sur la même route à droite apparaît au sommet d’une petite montée l’oratoire de Sainte-Philomène. On date sa construction vers le dernier quart du XIXe siècle, au moment où le culte de sainte Philomène prit une grande extension, sous l’influence de la fervente dévotion du vénérable Curé d’Ars.